lundi 30 novembre 2009

Les minarets, le référendum et l'Échiquier

Le référendum suisse sur la présence ou non de minarets dans le paysage suisse a fait réagir au quart de tour l'Échiquier. Criticus y voit une bonne nouvelle, mais pas encore une victoire. Ce vote laisse le Scriptorium perplexe. Il se demande, d'ailleurs, si en tant que Français, il est apte à juger cette décision. Pour le Faucon, tout comme pour l'hérétique, quoi que l'on pense de ces minarets (l'hérétique n'y voit pas un inconvénient alors que le Faucon aurait voté comme les Suisses), la décision du peuple doit être respectée, et l'un et l'autre fustigent les élites qui ne supportent pas un peuple qui pense différemment d'elles. Humeurs de Vache, s'il demeure sceptique devant cet usage particulier du référendum, pense qu'il n'y a pas de quoi fouetter un chat, et, comme l'hérétique et le Faucon, que les élites sont promptes à vomir le vote du peuple.
Toréador, enfin, dans une parabole aussi osée que radicale, conclut que l'interdiction des minarets se concrétisera par la construction de miradors...

dimanche 8 novembre 2009

L'identité nationale sur l'Échiquier

La question de l'identité nationale a été abondamment traitée au sein de l'Échiquier puisque pas moins de huit blogs se sont emparés de ce thème pour le traiter.
Ce sont d'abord l'hérétique et Démocratie Durable qui se sont retrouvés à peu près sur la même longueur d'ondes : les deux sont favorables à une nationalité à points et estiment que la nationalité française doit procéder d'une volonté affirmée nettement. Démocratie Durable juge que les valeurs de la France s'inscrivent dans la tradition des valeurs véhiculées par la Révolution Française et qu'il n'est pas possible d'avoir deux nationalités.
Pour Humeurs de Vaches, l'identité nationale ainsi brandie est avant tout un gros chiffon rouge : nul besoin de symboles dès lors qu'il existe une volonté commune de vivre ensemble. Et il ajoute qu'à l'heure de l'Europe, il vaut mieux rechercher ce qui rapproche que ce qui divise.
Chez Criticus on déclare que l'identité nationale ne se décrète pas et l'on rappelle l'importance des racines chrétiennes de la France à l'origine de ses principales valeurs, y compris celles qu'on a pensé héritées de la Révolution.
Alcibiade botte en touche en énumérant des sujets aussi disparates que fédérateurs pour évoquer la France. Le blog estime qu'il y a là une fausse question à laquelle on peut apporter autant de réponses qu'il y a d'individus. Pour Aurel, l'identité nationale, ce n'est pas une photo, quelque chose de statique et de fixé pour l'éternité mais plutôt «une dynamique du quotidien, des petites choses qui viennent alimenter une histoire commune». Il estime que ce n'est pas à l'État de décréter ce qu'est l'identité nationale, mais que c'est avant tout une construction ascendante, allant du peuple vers les élites et non l'inverse.
L'hérétique revient sur son billet précédent et apporte quelques éléments supplémentaires en mettant en exergue le rôle de l'inconscient collectif dans la construction de l'identité d'un peuple.
Le Faucon et Unhuman se satisfont des aphorismes énoncés par la Chanson du dimanche.