mardi 2 mars 2010

L'Échiquier et le Quick Halal

La décision d'un Quick, à Roubaix, d'ouvrir un restaurant rapide où la viande utilisée est strictement conforme à un rite religieux a mis en ébullition la blogosphère politique. Criticus sur l'Échiquier appelle à une campagne de boycott des Quick, comptant sur la pression des consommateurs pour lutter contre le communautarisme ; l'hérétique, tout au contraire, n'y voit que la libre application d'une société privée à proposer des produits spécifiques et juge que si un vide se crée dans l'offre, il sera comblé par la concurrence. Le Faucon Gris a à peu près le même avis et pense que la défense de la laïcité ne doit pas se nicher dans les détails. Maxime Mangeot quant à lui, voit dans cette décision surtout le signe d'une absence de mixité sociale dans certains quartiers. Il propose donc plutôt d'universaliser le halal à toute la restauration rapide, tout en élargissant le panel de l'offre de manière à ce que chacun puisse s'y retrouver selon sa conviction personnelle.

L'échiquier, la Grèce et l'Euro

La crise grecque et les menaces qui pèsent sur l'euro ont fait réagir plusieurs blogues de l'Échiquier. L'hérétique pense que l'Europe doit soutenir la Grèce et voit les  malheurs de cette dernière pour partie liés à sa mauvaise gestion, pour partie à une spéculation indue. Il estime que c'est à raison que François Bayrou compare l'état de la France à ce pays. Toréador fustige agences et banques qui dénoncent l'impécuniosité de la Grèce et des États alors qu'elles ont été les premières à frapper à la porte dans la difficulté. La Grèce lui paraît la première victime de ces contradictions ; bien avant les dettes des États, ce sont les produits financiers dangereux type subprimes qui génèrent le désordre. Disparitus croit voit dans la peste ou le choléra qui s'offrent comme seule alternative aux états endettés et fragiles l'annonce d'une explosion imminente de l'Euro. Il ne fait pas de doute pour lui que la Grèce ne revienne au drachme. La solution, pour Humeurs de vaches, c'est une gouvernance économique commune, vers quoi tendent en principe les accords européens, sauf que, in fine, chacun en fait à sa tête...Aurel accuse quant à lui le laxisme budgétaire des États, et, comme Disparitus, voit la fin de l'Euro possible sinon probable à court-terme. A ses yeux, il faut lâcher la Grèce. Toréador, enfin, estimant que les États très endettés, auront besoin de refinancements importants, s'inquiète de l'absence de souplesse de la BCE sur ce point.
La crise en vigueur a inspiré une réflexion assez peu optimiste sur la nature humaine au blogue Scriptorium. Il l'énonce sous  forme d'une fable où la vertu génère une violente crise économique au sein de la société des abeilles...